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terça-feira, 17 de abril de 2012

Culture Salvador Bahia Brésil

Singe et noir-fainéant ?
Récit d’une déplorable scène de racisme, de violence physique et xénophobe.
Chers collègues, amis et professeurs,
Je viens par ce moyen narrer un triste épisode implicant des actes de discrimination raciale, de violence physique et de xénophobie, duquel moi, Orlando Santos et Valdinéa Sacramento, étudiants de l’Universidade Federal da Bahia, nous fûmes les victimes. Il était environ onze heures du matin, le 12 janvier 2012, d’ailleurs jour du “lavagem do Bonfim” annuel, quand je sortis de l’immeuble São Rafael, situé dans la rua Tuiuti, dans le quartier du Largo Dois de Julho.
L’idée fut, avec Valdinéa, de traiter de sujets académico-professionnels. Une fois le travail terminé et, par un jour de grand soleil et d’une chaleur certaine, nous décidâmes de trinquer au succès d’une journée productive de travail avec une petite bière et en échangeant des idées liées à nos recherches de doctorat en cours. Nous optâmes donc pour nous asseoir au bar de Zé, situé en face de l’immeuble São Rafael , où demeure Valdinéa. Nous nous approchâmes du bistrot de Zé, et nous passâmes la commande. Assis, nous commencâmes à discuter. Il y avait d’autres personnes qui parlaient et buvaient de la bière. Quelques instants plus tard, trois des quatre personnes, à vue de nez, qui étaient dans le bar s’absentèrent, restant alors seulement un monsieur âgé qui les accompagnait. Écoutant « mon accent différent » il demanda d’où j’étais et commença alors un dialogue avec moi et Valdinéa, racontant son expérience au Gabon, aux débuts des années soixante-dix, expérience qu’il classifia comme mauvaise et malheureuse, comme c’est la norme pour ces récits pittresques de « voyageurs », où la quête internationale pour le chaotique et l’exotique finit par offusquer le moindre dialogue réel et équitatif avec le contexte local.
“Africains responsables de l’esclavage”
Après avoir écouté le récit du monsieur sur le Gabon, je cherchais à ajouter quelques éléments de contextualisation historique sur le pays en question, localisé sur la côte atlantique de la région centrale du continent africain. En rappelant qu’en 1970, le Gabon avait déjà dix ans d’indépendance politique et qu’il s’agissait d’un pays, étant donné l’abondance de ressources naturelles, d’investissements privés et d’une bonne gestion publique, avait été considéré par les statistiques internationales comme l’un des pays les plus prospères de la région sous-saharienne du continent africain, mais comme c’est la coutume, la personne d’un certain âge se montra irréductible dans son analyse.
À ce moment là s’approcha de nous une personne, en dehors du contexte de notre dialogue, en ton agressif, criant « ce sont les Africains qui ont commencé le trafic d’esclaves, ce sont eux les responsables de l’esclavage », et je dis alors à l’intrus que j’allais pas participer à cette conversation et je m’écartais un peu. Pas satisfait, l’intrus du nom de Lázaro Azevedo, habitant l’immeuble Tuiuti, appartement 201, insista pour continuer la conversation, d’un ton agressif. Je répétais que je refusais à répondre à ses infondées provocations, tout d’abord car il était visiblement ivre, et deuxièmement car son discours démontrait une absence du minimum de connaissance sur l’histoire de Bahia, du Brésil et encore moins du continent africain.
Écrasé dans le champ des idées et visiblement incommodé, l’individu décida de passer à l’action « pit bull » tentant de m’attaquer physiquement, me lança son poing à la figure, atteignant la partie droite de mon visage. Même ainsi j’évitais la moindre confrontation. À cette hauteur, Valdinéa, qui était de l’autre côté de la rue, conversant avec une collègue qui passait, courra vers nous pour calmer le jeu. Même ainsi, l’homme, la haine affleurant les pores, tentait de se jeter sur moi.
C’est alors que nous optâmes pour quitter les lieux, mais, quand nous nous dirigeâmes à la porte de l’immeuble où habite Valdinéa, l’individu nous poursuivit jusqu’à la porte tentant encore de nous atteindre physiquement. Ce fut à ce moment, quand le portier de l’immeuble s’approcha pour éviter que nous fûmes blessés, écartant l’individu de nous, celui-ci, inconformé, dans un acte de laplus grande lâcheté et cruauté donna une claque à Valdinéa qui se déquilibra et tomba dans la cage d’escalier de l’entrée de l’immeuble, le pire n’arrivant pas car je me trouvais à côté et je réussis à éviter que sa tête frappe une des marches.
Encore insatisfait , l’individu tenta de rentrer dansl’immeuble, et vu son échec, commença son agression verbale me traitant de « singe », « noir fainéant » et Valdinéa passa à s’appeler la « noire paresseuse ». Promettant vengeance dans les termes suivants « je vais te chopper grand noir et te faire retourner chez toi, singe ».
Médiatisation et mercantalisation des cultures noires
Un certain temps après ce triste épisode, nous allâmes au commissariat du quartier de Barris, situé dans la Rua Politeama de Baixo, pour déposer plainte, dont l’audience est marquée au 13 février 2012. Nous tentâmes encore actionner d’autres services comme la Delegacia Especial de Atendimento À Mulher, dans le quartier Engenho Velho de Brotas, mais nous apprîmes que la loi Maria da Penha ne contemplait pas ce type d’agression, car seulement les atteintes d’ordre domestique.
De cette cruelle expérience, il est encore plus clair que malgré que le Brésil héberge le second plus grand nombre de population noire du monde, en dehors de l’Afrique, de posséder plus de 22,5 millions de jeunes d’ascendance africaine dans un total de 47,3% (FNUAP [1], 2011) et, dans le cas spécifique de Salvador, le fait d’être élue en 2011 la cpitale afro-descendante de la région Ibero-América.[2], je perçois que la population noire est presque invisible, étant entre les groupes de populations qui affrontent les plus grands désavantages sociaux : exclusion socio-économique et discrimination. Cette parcelle de la population a également les pires indices de santé, éducation et emploi, malgré les transformation advenues pour une meilleur démocratisation sociale (INSPIR [3], 1999).
Nous devons prendre en considération que Salvador étant une ville dont la majorité de ses habitants est noire, cette même population est écrasée par le racisme et par la subtile négation des référencements civilisatoires d’origine africaine. Encore plus puisqu’il existe un trompeur discours dégalité raciale, via la médiatisation et la mercantilisation des cultures noires. D’un autre côté, vient également en évidence une profonde méconnaissance de l’histoire de l’Afrique et des populations afro-brésiliennes, au point de croire que les noirs sont des citoyens de cinquième catégorie. Pour cela, certaines politiques publiques tournées vers les populations noires paraissent incommoder tant de déterminés groupes sociaux. Ceci explique l’insulte « vous êtes un noir fainéant », certainement pour ne pas être portier d’un immeuble ou soulevant des charges pour garantir sa survie, pour cela un noir diplômé universitairement est synonyme de fainéantise dans la vision de quelques uns. Bien que le fait que les Nations Unies aient décrété 2011 comme l’Année internationale des afro-descendants, quel usage cette intiative eut-elle ?
Devant ces évidences, je questionne le fallacieux discours de l’absence de racisme et des attitudes de discriminiation contre les noirs dans la société de Salvador de Bahia, ainsi que l’inexistence de pratiques sociales assises sur d’anciennes relations sociales inégales qui remontent à la période coloniale.
[1] Fundo das Nações Unidas Para a População.
[2] Conclusão saída da declaração final do Encontro Ibero-Americano do Ano Internaciona l dos Afro-descendentes (Afro XXI), realizado de 16 a 19 de novembro de 2011 em Salvador.
[3] Instituto Sindical Interamericano Pela Igualdade Racial..
Orlando Santos

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